« Pour l’isolation phonique, on avait fait d’une pierre, deux coups. Avant, l’espace avait des airs de boîte de conserve avec un mauvais écho à l’intérieur. Le problème de l’acoustique à l’intérieur a été traité à l’aide de panneaux en fibre de bois. Ceux-ci ont pu également absorber les ondes sonores pour éviter que ça résonne à l’extérieur. L’isolant thermique, placé sous le bardage, est également phonique. L’agencement du bâtiment a permis de gommer d’autres problèmes : avant, la partie traiteur se trouvait côté nord, plus proche des habitations. Ça avait tendance à causer des nuisances sonores. On a donc supprimé cet accès pour le déplacer côté est ».
« Ce n’est pas un bâtiment conçu fondamentalement pour des fêtes. Pour un orchestre, oui, mais pas pour une soirée techno. Dans ce dernier cas, les basses fréquences passent par le sol. Les études acoustiques préliminaires au projet de rénovation estimaient que l’on ne pouvait absolument pas intervenir là-dessus. La musique amplifiée, en général, aura un impact à l’extérieur, provoquant de fait ce “boom boom” que peuvent ressentir les gens aux alentours. Les bâtiments adaptés pour contenir les basses fréquences sont des boîtes dans les boîtes ».
« Une isolation du sol n’aurait probablement rien changé. Et ça aurait été un non-sens économique. Cette salle n’a aussi pas le même usage qu’un bâtiment purement conçu comme une salle de concerts ou une boîte de nuit : il s’agissait également de le faire bénéficier à tout un tas d’associations locales (loto, vide-greniers, théâtre, etc.) ».
