Les toits de Paris font rêver. Les artisans couvreurs zingueurs qui préservent amoureusement ce patrimoine historique et architectural unique au monde sont mis à l’honneur. Leur savoir-faire vient d’entrer officiellement à l’inventaire des biens culturels immatériels français. Une distinction pour ces funambules à l’œuvre entre ciel et terre.
« Lors de l’examen le 27 juin dernier, le comité des patrimoines a jugé le dossier sur « les savoir-faire du couvreur zingueur parisien » très bon et a conclu à son inscription », confirme le ministère de la Culture et de la Communication. « Cette inscription marque une juste reconnaissance de notre métier. Nous outils se sont modernisés. Les risques inhérents à notre profession ont reculé. Mais notre savoir-faire est resté traditionnel », se réjouit le président, Angel Sanchez, le président du syndicat des entreprises de Génie Climatique et de Couverture Plomberie (GCCP), porteur du projet avec la maire (LR) du IXe, Delphine Bürkli. Le patron du GCCP espère que cette promotion encouragera les candidats à l’apprentissage à s’orienter vers cette voie.
Gilles Mermet
Gilles Mermet, cheville ouvrière du dossier ne compte pas s’arrêter à cette « étape décisive ». Il rêve désormais d’obtenir le classement de l’art des couvreurs zingueurs parisiens au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco au titre de la c
onvention de 2003 qui intègre «
les savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel ».
Ce journaliste-photographe a rendu hommage à leurs gestes dans un beau livre intitulé « les toits de Paris ou l’art des couvreurs » paru en 2011 aux éditions de la Martinière. Il travaille aujourd’hui à la réalisation d’un film qui sera diffusé à l’occasion du bicentenaire du GCCP qui sera célébré en décembre prochain.
Mais la route s’annonce encore longue pour cette candidature sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité. « Les prochains dossiers ne seront pas déposés avant 2019 et l’Unesco souhaite donner l’avantage aux pays qui ont peu d’éléments inscrits », prévient-on rue de Valois (Ier) où l’on attend d’ici 2018 la réponse de l’Unesco sur le dossier des savoir-faire liés aux parfums à Grâce.
Gilles Mermet
Les partisans du projet ne perdent pas courage. Et il leur faudra encore de patience pour obtenir, comme ils le souhaitent « dans un avenir proche », le classement des toits de Paris. au patrimoine Mondial de l’Unesco, comme les rives de la Seine depuis 1991. Initié par la maire du IXe en 2015, ce projet, qui n’avait pas l’assentiment d’Anne Hidalgo, la maire de Paris, a été rapidement mis entre parenthèses. « Nous le relancerons sur de nouvelles bases », assure Gilles Mermet qui ne désespère pas de décrocher le prestigieux label pour les toits de Paris.
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