e charme de l’ancien, le parti-pris du moderne ! Ayant aménagé un ancien grenier du XVIIIIème siècle en bureaux, le château de Lissennes (55 hectares de vignes à Tresses, Gironde) prend le parti de conserver l’existant (murs et planchers) sans le connecter à un réseau d’évacuation d’eau : « il aurait fallu tout casser pour se raccorder. Mon architecte, Camille Ricard (cabinet Moonwalklocal, à Bordeaux), a proposé des toilettes sèches » indique Jean-Luc Soubie, le propriétaire du château de Lissennes (certifié bio, Terra Vitis et Haute Valeur Environnementale) et du négoce en vins étrangers Vallade et Transadine (ce dernier utilisant l’open-space). Séduit par l’idée de toilettes écologiques pérennes (« c’est bien pour l’environnement, c’est dans l’air du temps »), Jean-Luc Soubie a opté pour cette solution : des toilettes sèches à litière, avec de la sciure à ajouter après chaque passage et un entretien hebdomadaire pour vider le bac.
Le tout « garanti sans odeur si on l’utilise comme il faut (avec de la sciure) » indique le propriétaire, qui va disposer de trois bacs (remplissage, maturation et stockage de la litière) pour réaliser un compost à partir des déchets de ces toilettes sèches : « nous verrons si nous avons le courage de l’utiliser en local, sur nos vignes. On peut aller loin, si on en a envie » pointe-t-il.  Face à ces cabinets alternatifs, plus habituels en festival musical qu’en bureaux administratifs, « il n’y a pas une adhésion à 100 % des employés » reconnaît Jean-Luc Soubie, qui propose les toilettes sèches pour ceux le souhaitant, et des toilettes classiques pour les autres (accessibles de l’autre côté de la cour abritant ces bureaux).
Recyclage
Décidément original, l’aménagement de ce grenier utilise comme isolant phonique et thermique des plaques de coton, composées de vêtements recyclés (collectés dans des bacs Relais). « C’est fabriqué en France, durable, etc. De loin, ça ressemble à de la laine de verre » rapporte Jean-Luc Soubie. Qui a poursuivi l’approche de recyclage par la réutilisation d’une cage de pressoir en table de réunion, d’un demi-muid en table d’entrée, de dames-jeannes comme plafonniers, d’anciennes portes et fenêtres comme cloisons… « Nous sommes dans un bâtiment du XVIIIème, il n’y a pas besoin de faire tout neuf et moderne » sourit Jean-Luc Soubie.
 
 

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