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Chanel, référence en matière d’enveloppe extérieure de bâtiments, célèbre ses 60 ans. Le groupe s’est doté d’un siège social à la hauteur de ses ambitions.
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Dominique Aubry et Raphaël Dufer, co-gérants, ont racheté l’entreprise à Jean Chanel en 2001.
Vendredi 3 juin, le spécialiste de la rénovation et de l’isolation de bâtiments a présenté son nouvel outil à ses nombreux invités. Toujours basé rue de l’Industrie où prospérait l’ancienne verrerie, Chanel a poussé les murs. Avec ce siège social flambant neuf, elle exploite désormais 2 200 m2 de locaux. Les travaux, entrepris entre septembre 2020 et juin 2021, lui ont permis de doubler de surface plancher.
« On avait emménagé ici en 2007, raconte Dominique Aubry, co-gérant. On a fini par être trop contraints par le manque d’espace. Ce nouvel outil nous permet d’avoir une nouvelle dynamique. On a déjà pu embaucher une dizaine de personnes. »
Le bâtiment historique du site a été entièrement réhabilité.
Toujours fidèle à ses activités historiques, la rénovation d’habitat et le ravalement de façade, Chanel s’illustre de plus en plus sur un marché porteur : la réhabilitation énergétique. L’établissement vénissian s’inscrit dans le mouvement européen EnergieSprong, qui démocratise les rénovations à zéro dépense énergétique garantie.
« Plus ça va, plus cette activité explose, se félicite Dominique Aubry. Nos moyens sont ceux d’une PME : ils sont limités. Mais nous sommes performants en innovation. Nos techniciens s’investissent dans la recherche appliquée. Nous avons placé des gens de terrain à des postes importants dans nos bureaux. Chez nous, l’ascenseur social est une réalité. » Et le chiffre d’affaires ne prend pas l’escalier : il a plus que doublé en sept ans, pour atteindre 225 millions d’euros en 2021. En misant sur la croissance externe depuis 2008, la boîte familiale s’est transformée en petit groupe régional. Il possède des filiales dans la Drôme, en Isère, en Savoie et en Suisse.
Comme on n’est jamais si bien servi que par soi-même, Chanel a mobilisé ses compagnons pour rénover ses propres bâtiments. L’équipe pluridisciplinaire a travaillé sur les volumes intérieurs, les sols et les cloisons et isolé les bâtiments par l’extérieur. Aujourd’hui, un parfum de start-up californienne flotte dans les bureaux. Mais les charpentes et structures métalliques apparentes renvoient au passé industriel de ce site, exploité depuis 1897. « De nombreux corps de métier ont travaillé sur ce chantier, observe Dominique Aubry. C’est donc un peu notre showroom. »
Chanel multiplie les chantiers de rénovation énergétique de logements sociaux. A Vénissieux, le groupe aura bichonné quatre grands ensembles, ces dernières années : le Monery, dans le quartier Charréard/Max-Barel, mais aussi l’immeuble Le Concorde et la barre de Grandes Terres des Vignes aux Minguettes. Ces chantiers d’envergure ont duré entre 21 et 29 mois. Dans le secteur Monmousseau, les travaux entrepris par bardage sur les trois tours s’achèveront en 2022. « Nous réalisons plus de 2 000 logements par an en réhabilitation », précise Raphaël Dufer, l’un des deux DG du groupe. Pour Vincent Mazzanti, responsable du secteur façades, ce type de chantiers est incontournable : « Avec le prix de l’énergie qui explose, il faut être moins énergivore. Cela passe par l’isolation de l’habitat. »
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